Ninnin en balade olympique
Aujourd’hui, repos ! Ou presque. Dom (mon humaine) a eu une idée géniale : prendre des places pour le judo, notre sport. On ne regrette jamais ses folies. 17 ans de pratique. Ze n’ai pas résisté à l’idée de remettre mon kimono.
C’est là, sur le champ de mars transformé en salle de sport. Ze suis excité comme un ourson. Z’ai bien mangé les sandouïchs. Prêt à affronter les sécurités de toutes sortes. Ze vais assister à une épreuve olympique !
Et voilà. Cette après midi, il y a des repêchages, des demies finales, des finales et les podiums correspondants avec Joan Gaba et Sarah Léonie Cysique, nos chances de médailles ! Quand Dom en faisait, les filles n’avaient ni JO ni championnats du monde. Triste époque !
« - Dom, c’est quoi ce cheval et ce cavalier dans la salle de judo ? C’est pas Jigoro Kano, notre maître !
- Sûre que non ! Euh ? Sans doute une statue du champ de Mars impossible à démonter ! Rigolo !
- Hihihi ! Woui ! Rigolo !
Et puis ça a commencé. Tout le monde criait ! Quelle ambiance !
« - Aller Joan ! Aller les bleus ! Aller Sarah ! Aller les bleues ! »
Médaille d’argent, médaille de bronze ! Le rêve !
Forcément, on est restés pour les podiums, avec les jeunes volontaires en tenue d’apparat et les judokates très émues.
Les forces sentinelles ont hissé les drapeaux super bien pliés. Ze me suis levé (parce que je le peux) pour l’hymne du Canada en pensant fort à mes copains de Québec. Quelle belle zournée !
Puisque pendant mes missions, ze ne dois pas rentrer dans les salles pour regarder, z’avais vu au moins une épreuve. Mais ce n’était pas la dernière ! Quelques semaines plus tard : Aujourd’hui, Tony m’offre une zournée au stade de France ! Avec des tas de compétitions paralympiques !
Ze suis arrivé super tôt, de peur de ne pas trouver le RER ou le chemin vers le stade, mais il n’y avait aucun risque : tout est très bien indiqué partout !
Ze ne peux plus le rater, ze le vois ! Corinne a pris le même zour que moi. C’est vraiment chouette de se recroiser, sans bosser, juste pour profiter de l’instant.
Tony nous a demandé de porter une pièce de l’uniforme. Z’ai choisi le bob. Dom a mis les chaussures. Encore une fois, ze passe facilement la sécurité, carrément hors du sac !
C’est une blague ? Faut que ze monte là-haut ? Une dépose en hélico, un ascenseur ?
« - Dom, Corinne, c’est vraiment marqué Tribune haute sur les billets ?
- Oui Ninnin ! Aller, on te porte et on sera vite à nos places.
- Merci les filles ! Merci Tony ! »
Z’y suis ! Au stade de France ! Ze savoure l’instant historique ! Ze regarde partout autour de moi pour m’en souvenir. Notre tribune se remplit de volontaires reconnaissables à un morceau d’uniforme. Hihihi !
Les épreuves vont commencer. Ze prends mon drapeau pour encourager !
« - Aller les bleus et les bleues ! »
5 000 mètres avec un guide ! Ze sais pas comment ils font mais ils courent super vite (plus de 20km/h), prennent les virages facilement et changent même de guide en cours de route. Ze suis baba et admiratif !
Saut en longueur mal voyantes. Le guide crie pour diriger son athlète et se pousse au dernier moment. On nous demande le silence dans le stade et les milliers de spectateurs présents respectent !
Lancer de poids, de disque, de javelot ! Ze ne sais plus où regarder ! Difficile de ne pas hurler pour un lancer exceptionnel quand une athlète saute en longueur. Hélas, si la foule crie trop, la sportive part en dehors du sautoir. Z’espère qu’ils lui donnent un autre essai !
Facile de manger en regardant les épreuves qui continuent malgré la pluie. Dans les tribunes, on est au sec, mais la piste et le terrain sont complètement trempés.
Malgré ça, le 5 000 mètres fauteuil va s’élancer. Z’en ai pris plein les nœils. Encore merci Tony ! Mais les épreuves sont finies pour aujourd’hui. Ze propose le RER mais Corinne préfère la ligne 14. Les surprises ne sont pas terminées.
Inaugurée le 24 juin dernier, juste à temps pour les jeux, ze vous présente la station Saint Denis-Pleyel. Elle sent le bois tout neuf, brille de toutes ses lumières. On descend très très très profond.
Et on arrive sur le quai. Mon passe Navigo gratuit Paris 2024 m’autorise le voyage. En route pour le métro du 21ème siècle Ninnin !
Sièges confortable, indications précises, rapide, efficace. Il faut quitter Corinne qui retourne chez elle. Z’aime pas les « au-revoir ». Mais z’ai rendez vous avec la vasque ! Les escalators ne sont pas encore au point, Dom m’a porté pour tout tout tout remonter. Pfoutte !
Il pleut, Dom est trempée. Elle prend la bonne décision : Trouver vite une place libre dans un café-resto. C’est l’heure du goûter. On goûte. On va faire durer le plus possible avant de sortir.
Une accalmie et hop ! Dans le jardin des tuileries. Elle est là-bas, la boule ! On a eu une chance incroyable : Une place libre pendant un de nos jours de repos !
Z’aime pas les tickets sur téléphone. Il peut tomber en panne, internet aussi, la batterie aussi. Z’aime les billets papier-dans-la-poche. Bon, il est bien là, le pitit dessin moche places-pour-vasque.
« Bip » ! Passé ! Là, juste derrière moi, la flamme paralympique ! La vraie ! Encore une première fois dans ma vie de nounours ! Cette aventure est un rêve avec les nœils grands ouverts !
Et me voilà au plus près de la vasque. Même pas peur puisque ce n’est pas du feu. C’est de l’eau avec de la lumière dans un anneau de 7 mètres de diamètre. Ça risque juste de me mouiller un peu plus.
Pas du tout envie de partir après les 20 minutes prévues. Ze reste à admirer la technologie-poésie. Personne ne compte le temps. Ze fais plusieurs fois le tour, ze discute avec une famille, ze profite le plus possible.
Il repleut. On prend encore un moment pour admirer. On voulait rester ce soir pour l’envol, mais on décide de rentrer et on fait bien : la météo sera défavorable. La vasque restera au sol ce soir. Demain matin, les chaussures de Dom seront sèches pour reprendre.
Une fois mes deux missions terminées, ze reprendrai ma vie comme avant, loisirs, culture, musique, visites classiques de Paris.
Et bavardages avec les cop’s, comme avant, comme si rien ne s’était passé.
Ou presque !
Un grand grand merci à Chantal qui nous a hébergés pendant presque deux mois, et à Betty qui a fabriqué ma tenue !
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Mots-clefs : ninnin, ours, paris 2024, peluche, volontaire Paris 2024
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